WotC OGL 1.1 Versus The World: une histoire de cupidité

Revivez la folle semaine de l’OGL 1.1, leaké dans les grandes largeurs par des employés et des partenaires de WotC. La communauté rôliste, c’est lancée dans une bataille pour sauver l’esprit de partage et la langue commune des rôlistes.

OGL 1.1 : pour tous dans les ténèbres les lier

Depuis 2000 WotC a eut besoin des éditeurs tiers pour alimenter les joueurs en contenu sans que cela leur coute un sous. L’Open Game Licence 1.0a leur a permis sans avoir à recruter d’auteurs, d’illustrateurs, de designers, de maquettistes, de relecteurs, traducteurs, de sauver, de faire grossir puis de soutenir le développement de la marque DnD. Le leak disponible à cette adresse, expose tellement de points problématiques pour la communauté rôliste, les créateurs, les éditeurs que je vous conseille de regarder notre table ronde sur le sujet (15 pages de juridique en anglais ça pique ^^).  Ça tombe bien, elle est disponible plus bas dans l’article…  

Coté Wizard of The Coast, ils sont débordés par les événements, la réputation de la boite coule. Pire encore, pour leurs sacro-saints bénéfices, ils abiment leur marque Donjons & Dragons juste avant la sortie du film et la nouvelle série commandé par Paramount Plus.

Le standard téléphonique des Magiciens de la cote est sous l’eau, les désabonnements à DnDbeyond sont massifs. Ce qui devait être une opération temporairement désagréable, s’avère un fiasco “nucléaire” pour cette entreprise.  
Les éditeurs qui font vivre DnD et l’OGL depuis 23 ans pour le plus grand avantage de WotC viennent d’annoncer la création d’un nouveau standard réellement ouvert pour l’industrie du jeu de rôles : Paizo, Kobold Press, Chaosium, Green Ronin, Legendary Games, Rogue Genius Games… 
Depuis le post Twitter de l’annonce par Paizo du système ORC (Open Rpg Creative Licence) en 2h a obtenu 5536 retweet / 12k likes et le compteur monte à vue d’œil.
Quant à la scène indé et Zinquest elle vient de passer son dernier projet en Creative Common 4.0. 

Partir sans stratège sur les ordres d’une tripotée de cols blancs déconnectés, ce n’était probablement pas la meilleure des idées.
Une défaite due à la cupidité, l’inexpérience, la maladresse ? 

Rappel sur ce qu'est l'Open Game License de Donjons & Dragons

OGL (Open Game License) est un type de licence créée par Wizards of the Coast (WOTC) en 2000 pour permettre aux développeurs de jeux de rôle de créer des produits dérivés de leur jeu de rôle phare, Dungeons & Dragons (D&D).

Avant l’OGL, les éditeurs de jeux de rôle devaient obtenir une licence auprès de WOTC pour utiliser les règles et les éléments de D&D dans leurs propres produits. Cependant, cette pratique a entraîné des coûts élevés pour les éditeurs et des restrictions sur ce qu’ils pouvaient faire avec les matériaux de D&D.

En introduisant l’OGL, WOTC a ouvert les règles de base de D&D à tous les développeurs de jeux de rôle, sans avoir à payer de redevance ni à se soumettre à des restrictions sur ce qu’ils pouvaient faire avec les matériaux. Cela a conduit à une explosion de produits dérivés de D&D, notamment des campagnes, des classes de personnages, des races de personnages, et des éléments de monde.

En 2002, WOTC a également lancé le SRD (System Reference Document), qui est une version gratuite des règles de base de D&D qui peut être utilisée par les développeurs sous l’OGL. Cela a encore accru l’utilisation de l’OGL et a conduit à la création de nombreux jeux de rôle indépendants basés sur les règles de D&D.

L’OGL 1.0a est devenu un élément clé de l’écosystème de jeux de rôle, permettant à des développeurs indépendants de créer des produits dérivés de qualité tout en protégeant les droits de propriété intellectuelle de WOTC. Il a également contribué à la croissance de la communauté de jeux de rôle en permettant aux joueurs de personnaliser leurs expériences de jeu. Aujourd’hui, l’OGL est utilisé par de nombreux éditeurs de jeux de rôle pour permettre la création de produits dérivés de leurs propres jeux.

Le retournement de situation avec le SRD V5.1

[Mise à jour]  Face à la crise engendrée par le leak de l’OGL 1.1, WotC a fait marche arrière en sortant le SRD V5.1 sous licence Creative Commons 4 (CC4). Ce changement de licence offre plus de liberté aux créateurs tout en assurant la protection des contenus. Désormais, le contenu du SRD 5.1 peut être publié soit sous l’OGL 1.0a, soit sous la CC4, en respectant les conditions de chaque licence.

Cependant, cette annonce tardive n’a pas suffi à apaiser les tensions. La confiance entre WotC et la communauté des joueurs, auteurs et éditeurs a été ébranlée. La démonstration de force des éditeurs tiers, avec l’annonce du système ORC et le passage de projets en Creative Commons, révèle un désir d’indépendance et de contrôle sur leur travail.

Il semblerait que WotC ait sous-estimé l’impact de sa décision initiale sur sa réputation et sa relation avec sa communauté. Le futur nous dira si cette entreprise saura rebondir et restaurer la confiance avec les fans de Donjons & Dragons.

Aujourd’hui, l’histoire de l’OGL 1.0a, qui avait débuté comme une initiative vertueuse pour toutes les parties, est devenue un symbole de méfiance. Cette affaire nous rappelle l’importance du respect des créateurs et des fans dans le monde du jeu de rôle, un univers qui se construit avant tout sur la collaboration et la créativité partagée.

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