Le Festival International de la BD d’Angoulême. Monstrueux, riche, épuisant… Nous vous en avions déjà parlé ici et là, le FIBD est exigeant, mais chacun peut retirer sa propre expérience du festival. Voici un retour photos de notre FIBD 2018.
(Crédits photos, sauf mention contraire: Nélis)
Festival BD d’Angoulême 2018, notre compte-rendu d’expédition
4 jours à écumer la jungle urbaine angoumoisine, à se nourrir principalement de sandwiches, de bière et de BD. A chasser la dédicace dans des Bulles aussi fréquentées qu’une supérette en période d’invasion zombie (le premier jour ça va ; ensuite ça dégénère avant de brusquement se calmer). A jouer les orpailleurs, explorer des expositions, interroger des auteurs, et même assister à un étrange rituel (appelé « confdeupress ») pour assouvir notre fièvre de BD.
Une expédition intense mais riche en découvertes et rencontres d’auteurs. Promis, vous aurez bientôt droit à un article sur nos suggestions BD et à un article de fond sur Elfquest qui fête ses 40 ans cette année. Car oui, j’ai pu décrocher une interview de ses auteurs Wendy et Richard Pini !
(cliquez sur les photos pour faire défiler 😉 )
Marion Montaigne ramène sa science (Expo)
Nous sommes fans de Marion Montaigne et de son travail ! Mais ça, vous l’aviez peut-être remarqué à travers cet article… Alors quand nous avons appris que son album Dans la combi de Thomas Pesquet avait remporté le Fauve du Prix du Public Cultura 2018, nous étions super contents pour elle !
L’exposition de l’Alpha Médiathèque d’Angoulême présentait son travail de vulgarisation scientifique trash et humoristique, à travers de nombreux originaux...
L’art de Naoki Urasawa (Expo)
Naoki Urasawa est l’auteur de Monster et 20th Century Boys, entre autres… L’exposition qui lui était consacrée a été entièrement conçue par lui, et uniquement à partir d’originaux. Car enfant, aussi longtemps qu’il a tenu entre ses mains des mangas imprimés, les techniques des mangakas lui sont restées invisibles. Ce n’est qu’à partir du moment où il a vu des originaux qu’il a pu enfin comprendre leurs techniques… Son intention était donc que les visiteurs repartent avec l’envie et des clés pour dessiner.
Une exposition pleine de générosité, avec des chapitres entiers de ses œuvres, dont une exclusivité : les deux premiers chapitres de Mujirushi ou Le signe des rêves, dont l’action se déroule autour du Musée du Louvre !
Osamu Tezuka, Manga No Kamisama (Expo)
Osamu Tezuka Osamu Tezuka Osamu Tezuka, Osamu Tezuka. Osamu Tezuka, Osamu Tezuka Osamu Tezuka ! Osamu Tezuka…
Rhâ que dire de plus ?!!? Le « Dieu du manga » au Japon. Le père fondateur du manga moderne. Une œuvre colossale. Le papa d’Astro. Des histoires parfois très sombres et désespérées, dissimulées derrières des traits cartoonesques, qui traduisent l’angoisse de cet humaniste face à ce que nous faisons de ce monde… Osamu Tezuka, quoi !
(exposition visible au Musée d’Angoulême jusqu’au 11 mars 2018)
Venise sur les pas de Casanova (Expo)
Aux toiles du XVIIIème siècle représentant la Venise de Casanova et de Canaletto répondent des planches BD contemporaines de Griffo, Liberatore, Manara, Zep, Loustal… Une exposition singulière initiée par le Fonds Glénat pour le Patrimoine et la Création. Quoique magnifique, cette exposition nous a semblé jeter des ponts parfois artificiels entre deux siècles… Une approche diachronique eût-elle été de meilleur aloi qu’une confrontation synchronique ? (Boum ! Google it !)
(exposition visible au Musée d’Angoulême jusqu’au 11 mars 2018)
Pause au Pavillon Manga
Balades nocturnes dans Angoulême
L’adieu au festival
Dimanche, fin d’après-midi. Repus de BD et satisfaits de nos découvertes, nous comptions retourner dans l’espace du Monde des Bulles, afin de profiter de cette ambiance si particulière de fin de festival, lorsque la tension retombe et que les visiteurs étourdis par l’effervescence du FIBD retrouvent peu à peu leurs esprits, empreints de fatigue et de tristesse. Saudade.
Las ! Nous nous trompâmes d’une heure mais de fait, assistâmes à un spectacle aussi singulier qu’inattendu. Le public avait été évacué avec une prompte efficacité et le démontage des stands, déjà, bien avancé.
Étonnant spectacle que de voir cet espace balayé en moins d’une heure pendant que dehors, la valse des camions évacuait toute cette aventure vers de lointains entrepôts !
Hé bien voilà… Saudade comme je disais… le FIBD 2018 s’est terminé, Angoulême a retrouvé sa langueur monotone. Mais pour nous, le boulot n’est pas fini, nous vous proposerons tout au long de cette année de nombreuses chroniques BD et de titres à découvrir !
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