Quel genre de rôliste êtes-vous ?

Le rôliste joue des archétypes de personnages, mais lui-même n’est-il pas aussi une classe de joueur ? À l’occasion de la partie d’hier soir, j’ai réfléchi à quelques types de rôlistes qu’on rencontre souvent autour d’une table et à leurs manies. Alors à quel groupe pensez-vous appartenir ?

 

Le rôliste bourrin toutes catégories

Quoique vous fassiez, il va forcément choisir le pré tiré le plus bourrin ou se créer un bourrin avec des croisements de classes cheatés genre Guerrier-Ogre, Guerrier-Lycan, Paladin-Sorcier, Solo complètement remodelé par cybernétique, vous voyez le tableau. Après il faut dire qu’il est très utile, si vous aviez prévu une longue enquête et des énigmes pour trouver les souterrains oubliés de Larfakakmoudjurök, Môssieur Bourrin va forcément casser le mur qui cachait l’entrée secrète d’un grand coup de masse.

 
Les rôliste bourrin en action

Conseil au MJ : Laissez votre bourrin s’éclater et ne jouez pas la surenchère, si vous mettez des boss trop durs, cela ne fera que l’encourager à augmenter la bourrinitude de son perso, laissez-le plutôt être le protecteur du groupe qui pourra alors choisir des persos plus faibles mais plus intelligents 🙂

Le perso qui sert à rien

un personnage inutile dans le jeu de rôles“Moi je veux faire un vieil aède avec un âne…” Mais oui bien sûr, chaque groupe de héros a besoin de son barde vieux moisi et dont l’âne ne veut pas avancer et qui va vous pomper toutes les 10 minutes avec une nouvelle chanson composée au dos de sa feuille ! Néanmoins, ce sont en général des personnages qui mettent de l’ambiance et font rire vos joueurs, ce qui est un peu le but finalement sauf si vous jouez à Kult ou Cthulhu.

Conseil au MJ : Développez des trésors de diplomatie pour essayer de vous faire entendre au milieu des gras éclats de rire des joueurs à qui l’on vient inopinément de servir une blague naine bien velue… je sais c’est pas facile mais votre karma vous le rendra.

Le séducteur lourd ou le pervers

rpg-seducerUne fois sur deux, on retrouve notre Don Juan des faubourgs de Trifouillis-les-Oies qui n’a qu’une idée en tête pendant toute la partie : sauver la damoiselle en détresse, lui réciter des alexandrins en jouant du luth et l’honorer comme il se doit avec force détails sur sa virilité… La version pervers existe aussi et est encore plus drôle quand le joueur choisit une race exotique : l’ogre pervers, le nain pervers, le nosferatu pervers.

Conseil au MJ : Si ça devient lourd, ne lui faites rencontrer que des hommes (sauf s’il aime les deux) ou donnez-lui un gros rhume empêchant toute voix suave, toute récitation ou sérénade, bref vous avez droit à toutes les astuces pour calmer ce gros obsédé, les autres joueurs vous en seront reconnaissants.

Le rôliste sniper ou l’épéiste renommé

rpg-swordmanTrès souvent, on rencontre également l’optimiseur fou de la gâchette ou de l’épée qui connaît pas moins de 15 bottes secrètes et ça vient en général avec un historique de 3 pages qui détaille ses voyages et les maîtres d’arme qui lui ont enseigné tout ça. C’est le genre “Oui mais est-ce que l’espadon a un taux de pénétration des armures plus important que le glaive et ça fait quoi en malus à l’initative ?”, oui parce que c’est toujours lui qui booste l’init’ et commence tous les tours. La version mage ou sorcier qui connaît pas moins de 30 sorts pour défigurer/envoûter/convaincre/séduire/faire parler/faire fondre/dépecer/faire bouillir le sang de l’ennemi existe aussi.

Conseil au MJ : Ça le fait kiffer alors laissez-le optimiser tranquillement dans son coin avec le manuel du joueur, il en a pour des plombes. Et puis le groupe sera bien content de le trouver lorsqu’il faudra dessaler les filets de morue ((c)Kaamelott) !

Le rôliste Mag Gyver du dimanche

rpg-craftsman“Mais si, si, je prends la gourde que j’ai dans mon sac, je la remplis de miel, je l’attache à une corde très longue et on attire les ours-garous comme ça !”… Il trouvera toujours une combine pour faire l’impossible et il se révèlera hyper utile sauf quand ça marche pas, qu’un PJ meurt par sa faute et lui en veut.

Conseil au MJ : Ne soyez pas rigide, j’en ai tellement vu des MJs avec qui rien n’est jamais possible parce qu’ils l’ont pas prévu dans leur scénar’. Tant pis pour le scénar’, si votre joueur a trouvé comment passer de l’étape B à l’étape G plus rapidement, improvisez ! Du moment que ça paraît faisable, donnez-lui une difficulté réaliste et permettez-lui de tenter ce qu’il veut.

Et vous, de quel rôliste êtes-vous le plus proche ???

 

L’expression rôliste découle de la pratique du jeu de rôles et est employé pour la première fois par Pierre Rosenthal dans le magasine Casus Belli dans les années 90. 

 

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