Chronique : La terre sauvage de Julia Verlanger

« La terre sauvage » de Julia Verlanger paru aux éditions Bragelonne dans leur collection « Les trésors de la SF » dirigée par Laurent Genefort.

Julia Verlanger, de son vrai nom Héliane Grimaître (1929 -1985) est une autrice française qui a publié des nouvelles dans les années 50. C’est sous le pseudonyme de Gilles Thomas qu’elle écrit des romans dans les années 70-80 aux éditions Fleuve Noirs (Ahhh, les Editions Fleuve Noir !! Que de souvenirs pour moi, mes premiers bouquins de SF, mes premiers polars …. Une bonne partie de mon éducation littéraire).

Aujourd’hui Julia Verlanger, c’est aussi un prix littéraire remis lors de la convention de sf : Les Utopiales qui a lieu tous les ans à Nantes.

UNE SOURCE D’AMBIANCE ET DE SCENARIOS POUR PIMENTER VOS PARTIES DE VERMINES 2047

La terre sauvage est un recueil qui regroupe 3 romans et 4 nouvelles, dont l’action se déroule dans une France post apocalyptique.

Les romans : L’autoroute sauvage (1976), La Mort en billes (1977) et L’Île brûlée (1979), forment une trilogie.

L’action se déroule dans une France qui a été ravagée par une guerre chimique et bactériologique : « la Grande Pagaille » dont les restes se trouvent surtout dans les villes qui sont devenues particulièrement inhospitalières : « Une grande ville, ça veut dire des poches de gaz hallucinogène, de gaz paralysant, des mares de bactéries, des flopées de rats ».

En dehors de ces zones, Les rares survivants se distinguent en 2 catégories : Les solitaires qui voyagent plutôt seuls ou en petit groupes de 2 – 3 individus, sont de véritables machines à survivre, et les Groupés vivant en meutes et dirigés par un petit dictateur en puissance qui avec quelques complices terrorisent les moutons qui forment leurs communautés, et les malchanceux qui traversent leur territoire.

Le personnage principal, Gérald, est un solitaire. Il délivre d’une bande, Annie, une jeune femme qui n’a qu’une seule idée en tête : se rendre à Paris. Entre la nature redevenue sauvage, les groupes d’hommes qui voient leurs congénères comme de la viande non contaminée, et les diverses surprises laissées par la Grande Pagaille, le voyage se promet d’être particulièrement dangereux.

Bien qu’elles se déroulent également dans le même univers post apocalyptique, les nouvelles n’ont rien à voir avec les romans.

« Les Bulles » et « Le Recommencement » se suivent : Monica vit seule enfermée dans un bunker depuis la mort de ses parents. L’extérieur est dangereux, il y a les Bulles et les Autres, ceux qui n’ont pas été tués par les Bulles mais qui ont été transformés. Elle ne rêve que de sortir, mais quand ce jour arrive enfin elle va déchanter.

« Nous ne vieillirons pas » est un texte très court, très noir, et pessimiste. Il aurait pu être écrit au début de l’holocauste nucléaire….

« Les Derniers Jours » est le texte qui se rapproche le plus des romans. Une petite famille fuit la ville pour trouver un havre de paix dans la nature.

Ce qui frappe à la lecture de ce bouquin, c’est le style de l’auteure, sans fioriture, direct et sans longue description ennuyeuse. Les phrases sont courtes, les récits sont écrits à la première personne et le tout est très dynamique, et accrocheur. On se laisse facilement entrainer dans cet univers violent, avec des personnages principaux attachants même si ce sont tous des (très) durs à cuire.

En plus si vous avez commencé une campagne de Vermine, vous allez trouver de quoi agrémenter le voyage de vos joueurs.

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